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Bactériologie Xylella fastidiosa : plusieurs sous-espèces présentes en France

Polygala myrtifolia infecté par Xylella fastidiosa subsp. multiplex dans le maquis d'Ajaccio, en Corse.PHOTO : JÉROME JULLIEN

Une nouvelle analyse des échantillons de plantes prélevés en 2015 fait état de multiplex et de pauca.

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L'unité de bactériologie du laboratoi-re de la santé des végétaux (LSV) de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), en partenariat avec l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) d'Angers (49), a réalisé en 2016 de nouvelles séries d'analyses sur les reliquats d'échantillons reconnus infectés par Xylella fastidiosa subsp. multiplex en 2015.

Variabilité génétique à l'étude

Grâce à une méthode d'identification complémentaire des sous-espèces de la bactérie, les chercheurs ont confirmé en très grande majorité les résultats initiaux du LSV, à savoir la présence de la sous-espèce multiplex. Mais quelques résultats obtenus par l'Inra orientent vers la détection minoritaire d'autres sous-espèces, en recombinaison ou seules, dont pauca au sein d'un foyer identifié à Menton (06). À ce stade, rien ne permet de conclure que la bactérie identifiée sur Polygala myrtifolia est identique à celle qui sévit sur les oliviers de la région des Pouilles, en Italie. À noter que tous les prélèvements effectués cette année autour du foyer de Menton ont donné des résultats négatifs.

Les bactériologistes de l'Anses et de l'Inra, sous l'égide de la Direction générale de l'alimentation (DGAL), poursuivent leurs travaux dans l'objectif de mieux connaître la variabilité génétique de Xylella fastidiosa en France. Lors d'un comité d'experts phytosanitaires qui s'est réuni à Bruxelles le 27 septembre dernier, la France a proposé d'approfondir ses recherches en relation avec d'autres laboratoires européens, de façon à harmoniser les méthodes analytiques au niveau communautaire. Il est par ailleurs essentiel d'avancer sur la compréhension du comportement de la bactérie vis-à-vis de l'environnement dans lequel elle se situe, ainsi que sur son épidémiologie liée aux insectes vecteurs.

Depuis la confirmation du premier foyer de Xylella fastidiosa subsp. multiplex le 22 juillet 2015 sur des plants de polygale à feuilles de myrte (Polygala myrtifolia) en Corse du Sud, un plan de surveillance officielle et d'éradication a été mis en place en France métropolitaine. Plus de 12 000 prélèvements ont été analysés pour révéler un total de 302 foyers en Corse, dans les Alpes-Maritimes et le Var (*).

Jérôme Jullien

(*) Le prochain numéro du Lien horticole (n° 899 du 19 octobre 2016) consacrera un article complet sur le diagnostic de Xylella fastidiosa.

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